Les rues de Bièvres accueillent « Photos de voyage » de Denis Brogniart. L’exposition mêle paysages, scènes insolites et proximité du bout du monde. Ces images d’évasion seront visibles jusqu’à début septembre, notamment devant la mairie.
Si ses photos en France se résument principalement aux vacances, Denis Brogniart est en revanche un photographe assidu lors de ses voyages. De la Tanzanie à l’Indonésie, en passant par le Cambodge ou les Îles Fidji, par exemple, le présentateur de l’émission télévisée Koh-Lanta avoue posséder « des dizaines de milliers » de clichés. « Chaque photo est un souvenir, explique-t-il. Ça résume assez bien vingt ans de vie qui sont à la fois des rencontres, des gens, des endroits. » Jusqu’à début septembre, trente-sept de ses clichés s’affichent dans les rues de Bièvres. Sa ville de résidence est aussi la capitale de la photographie… Un heureux hasard pour ce passionné de photographie.
La photographie comme un « moment de rencontre »
L’an dernier, Denis Brogniart a été parrain du festival off de photojournalisme de Perpignan. À cette occasion, il avait exposé ses clichés du monde entier. Mais le Bièvrois ne voit pas là « un second métier » mais plutôt comme « une passion extérieure qui m’éloigne de mon métier » confie-t-il. Et chacune de ses photos reste pour lui des souvenirs dont il se souvient de chaque détail. L’éternel voyageur transporte toujours sur lui de quoi immortaliser un instant : un appareil réflexe ; un Leica, plus petit, ou son smartphone. Car aujourd’hui, « avec les moyens techniques, ce qui compte, c’est l’œil » dit-il. Ainsi a-t-il pu capter ce reflet de soleil couchant lors d’un entraînement de pirogue polynésienne sur l’île de Raiatea, ce yak s’abritant sous une maison de la mousson au Cambodge, cette petite fille cuisinant du chien… Denis Brogniart a rangé au placard les gros zooms, préférant un simple 35 ou 50 mm qui lui permet de « rentrer dans la photo et de se rapprocher des gens ».
La proximité : une démarche phare dans ses prises de vue. « Pour moi, la photo est un moment de rencontre », explique-t-il, ajoutant que les expressions des visages ne peuvent être les mêmes si on photographie de loin. Puis Denis Brogniart évoque ce village reculé où la plupart des habitants ne s’étaient jamais vus dans un miroir, et l’émotion qui a jailli lorsqu’il leur a montré les images. Régulièrement, il lui arrive même de revenir auprès de ses sujets pour leur offrir un tirage plastifié de la photo. La proximité, là encore.
Les trente-sept photos de l’exposition, tirées sur des bâches d’un mètre par un mètre cinquante, seront visibles jusqu’à début septembre, devant la mairie, dans la rue de l’église et de la gare.