Plus de 30 lieux essonniens de culture battront au rythme de l’Essonne Mali festival, du vendredi 19 janvier au samedi 10 février 2024. L’EM Fest entend dans sa 7e édition, mettre à l’honneur les musiques du Mali et de l’Afrique de l’Ouest, notamment avec de remarquables artistes féminines.
Concert, spectacles, cinéma, ateliers ou expositions sont au programme du festival qui promet une évasion ensoleillée au cœur de l’hiver. La chanteuse Fatoumata Diawara, marraine du festival en 2022, laisse cette année sa place à Ami Yerewelo (dimanche 4 février, Le Plan à Ris-Orangis), la première rappeuse du Mali ! Gagnante du Mali Hip Hop festival en 2016, l’artiste a créé son univers et son répertoire entre afrobeats, féminisme, rap et instruments traditionnels. Sans doute représente-t-elle à elle seule la richesse de la culture ouest-africaine ou de la programmation de la 7e édition du festival.
Des artistes féministes
Autre grande figure du Mali, Oumou Sangaré (vendredi 9 février, espace culturel Boris Vian, Les Ulis) est connue pour sa voix, mais aussi ses textes résolument féministes, comme la chanson “Moussoulou” (les femmes) qui l’a propulsée sur les plus grandes scènes du monde.
Les Amazones d’Afrique (mardi 30 janvier, espace Jean Lurçat à Juvisy-sur-Orge) œuvrent aussi de leur côté pour faire entendre la voix des femmes. Plus qu’un groupe, il s’agit d’un collectif dans lequel gravite de nombreuses autres voix féminines de l’Afrique dont Mariam du célèbre duo Amadou et Mariam. Ensemble, elle dénonce l’excision et les violences faites aux femmes, comme elles ont pu le faire aussi dans leurs pays au Burkina Faso, au Bénin ou au Mali. Sur scène, elles font preuve d’une immense liberté.
De grandes voix
Le festival fait aussi la part belle à des voix remarquables – féminines toujours – comme celle de Oumou Diarra (vendredi 26 janvier, café culture de Draveil) une grande chanteuse soliste malienne ou Kandy Guira (vendredi 26 janvier, théâtre intercommunal d’Étampes, traduit en langue des signes) et sa vaste palette vocale, soulignée par la basse, quelques boucles électros et des sonorités africaines. On aime !
Avec Djusu, la voix de l’Ivroirienne Evelyne Mambo s’accorde à la guitare électrique, aux calebasses et n’goni, cette guitare traditionnelle du Mali.
Des femmes d’ici
Pour la troisième année, des habitantes de la ville de Corbeil-Essonnes, ont travaillé avec la compagnie Liria sur une création entre récit et théâtre. Un groupe de femmes des Tarterêts, les Gilets roses, tente d’apaiser les tensions et la violence par la discussion. À travers cette action, ces femmes, souvent elles-mêmes victimes de violence, agissent pour la paix et trouvent par la même occasion leur propre place (La parole rêvée des femmes N°3, vendredi 26 janvier, théâtre de Corbeil-Essonnes).
L’Essonne Mali festival, c’est aussi des projections documentaires ou cinématographiques. Le film La Petite vendeuse de soleil (mercredi 31 janvier, Les Cinoches Desnos à Ris-Orangis), par exemple, est inspiré du conte de Hans Christina Andersen, La petite fille aux allumettes. Ce film, qui raconte l’histoire d’une petite fille décidée à devenir vendeuse de journaux à Dakar, fait partie des références du cinéma sénégalais.
En pratique :
Essonne Mali festival, du vendredi 19 janvier au samedi 10 février 2024, de gratuit à 22 € selon les événements, programme complet à découvrir sur le site internet du Département de l’Essonne.
