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Territoire et société

La biodiversité est aussi en ville

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Apprendre à regarder autour de soi pour détecter ce que la nature peut offrir en ville : voilà le message de l’association L’étoile d’eau. Celle-ci a mis en ligne sur son site internet le Carnet de bord du naturaliste. Il livre un état des lieux de la biodiversité en milieu urbain, et plus particulièrement le quartier de la gare d’Arpajon.

« Le long de la voie ferrée, les lézards se prélassent au soleil » – 8 avril 2020, entre 16 h et 17h15, soleil, 25 °C.
Cofondatrice de l’association naturaliste L’étoile de l’eau, Sabine Beutin est antomo botaniste – spécialisée dans l’étude des plantes et des insectes – et enseignante dans le domaine de l’écologie et des questions de biodiversité urbaine. Elle s’est, comme tout le monde, retrouvée confinée chez elle en mars et avril. Cette période lui a donné l’occasion de se consacrer à son quartier et d’étudier les environs de la gare d’Arpajon. Elle a consigné toutes ses observations dans son Carnet de bord du naturaliste confiné. « J’ai été surprise qu’il y ait à la fois de la diversité mais aussi le fait qu’il y ait un écosystème fonctionnel » résume Sabine Beutin.

Carnet de bord du naturaliste confiné photo Sabine Beutin
Carnet de bord du naturaliste confiné photo Sabine Beutin

Des oiseaux et des papillons

Tout près de la gare d’Arpajon, et particulièrement dans la zone en friche au bout du parking, elle a pu observer de nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux, signe d’une « bonne qualité du milieu ». Fauvette à tête noire, chardonneret élégant, mésange bleue, merle noir, corneille noire, pouillot véloce, pigeon ramier ou mésange charbonnière y côtoient une dizaine d’espèces de papillons de jour et de nuit, comme le Robert-le-diable (polygonia c-album), l’Hespérie de l’Alcée ou la Tordeuse de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana). Quoique non considérées comme rares, ces espèces témoignent d’une bonne biodiversité urbaine.

Hespérie de l'Alcée - Arpajon photo Sabine Beutin
Hespérie de l’Alcée, Arpajon. Photo Sabine Beutin.

Des insectes remarquables

Si elle a observé de nombreuses espèces d’abeilles, Sabine Beutin a été étonnée par la présence de la coccinelle de la bryone, la chrysomelle inféodée à l’orme ou de coléoptères saproxylophages. La première est une espèce de coccinelle peu commune en ville. Son existence est liée à la plante grimpante dont elle se nourrit : la bryone. La chrysomelle inféodée à l’orme, de la famille des coléoptères, est plutôt considérée « rare car il n’y a plus beaucoup d’orme, cet arbre ayant été décimé par une maladie ». Quant aux coléoptères saproxylophages – qui se nourrissent de bois pourri – c’était « vraiment une découverte de trouver cela en ville, car ce n’est pas forcément évident d’y trouver du bois pourri ». La proximité d’un jardin abandonné, l’absence de débroussaillage et de tonte de cette zone de la ville d’Arpajon jouent sans conteste un rôle essentiel pour cette biodiversité urbaine.

Coccinelle de la BryoneArpajon photo Sabine Beutin
Coccinelle de la Bryone, Arpajon. Photo Sabine Beutin.

Aider la nature en ville

« La biodiversité est aussi en ville. Il faut savoir regarder autour de soi. Les parties non tondues ne signifient pas espace à l’abandon, cela facilite la biodiversité urbaine », insiste Sabine Beutin. Pour préserver un écosystème fonctionnel en zone urbaine, elle conseille des gestes simples comme « laisser un espace en friche ou peu tondu quand on a un jardin, et mettre des fleurs lorsque l’on a un balcon ». Le végétal attire les insectes… Et fournissent de quoi régaler les lézards et les oiseaux.

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La Galéruque de l’orme est considérée comme rare car sa présence est étroitement à celle de l’arbre, aujourd’hui moins commun. Photo Sabine Beutin

Le Carnet de bord du naturaliste confiné est à retrouver en intégralité ici.

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