La salle brétignolaise programme deux soirées de concert les vendredi 22 et samedi 23 mars avec Tété et Soviet Surpem en tête d’affiche. Ces choix relèvent d’une identité forte, marquée par la proximité entre les artistes et le public fidèle.
Depuis 1994, date de sa création, le Rack’Am a accueilli plus de 750 concerts et près de 100 000 spectateurs. « C’est une des salles les plus anciennes de l’Île-de-France dédiée aux musiques actuelles », renseigne Élina Lestang, responsable de la communication depuis six ans. L’équipe est fière d’une salle de concert ayant reçu Ben l’Oncle Soul, Shaka Ponk ou encore Christine and the Queens, bien avant qu’ils ne connaissent le succès.
À l’origine, le Rack’Am est une maison de quartier, « une île cachée comme celle des pirates de Rackham le Rouge », servant de tremplin pour les artistes rock. « Le nom est resté, mais l’identité a évolué : on a gommé au fur et à mesure cette image de pirate, les genres musicaux se sont diversifiés, pour tous les goûts et tous les publics. » La programmation est éclectique, à l’instar de celle des concerts organisés pour les 30 ans du lieu. Ces deux soirées ont pour objectif d’insuffler « un bel élan à la saison du Rack’Am » et de donner « un coup de projecteur sur tout ce qu’on y fait ».
La carte de la proximité
La fête commence le vendredi 22 mars, à partir de 19h30, par un pot de bienvenue. L’autrice-compositrice Ysé s’occupera de la première partie : « Il faut vraiment la découvrir, on a adoré ses concerts », s’enthousiasme Élina Lestang. Puis la tête d’affiche, Tété, célébrera les vingt ans de son album À la faveur de l’automne, « seul sur scène en guitare voix ». Il sera à hauteur des yeux du public puisque la scène est basse. « C’est un lieu intimiste où règne la proximité, selon la responsable de la communication, avec 270 places débout et 110 places assises. »
Le lendemain, DJ Tagada assurera la première partie et l’after pour clôturer l’anniversaire, tandis que Soviet Suprem sera en tête d’affiche. « On les avait reçus pour la fête de la musique et ils reviennent avec un nouveau projet : ça va être la grosse fête ! » Le Rack’Am ouvre son jardin spécialement pour l’occasion : « Il y aura un crêpier et un bar pour que ce soit très convivial. » D’autres surprises attendent les spectateurs, car « le Rack’Am sera méconnaissable ». « On veut faire quelque chose d’historique et de symbolique, reconnaît Élina Lestang, pour célébrer avec les habitués. »
« Le Rack’Am sera méconnaissable »
À travers l’anniversaire des 30 ans du Rack’Am, l’établissement communal met en avant sa ligne musicale. « On est défricheur de talent », salue la responsable de la communication et du développement de carrière. Certes, la salle de concert sollicite « des têtes d’affiche pour servir de locomotives de programmation », mais elle reste attachée à « la découverte de nouveaux talents ». En première partie du concert du vendredi 22 mars, Ysé représente « la part belle faite aux artistes féminines tout au long de l’année ».
Elles sont aussi présentes durant la fête de la musique au mois de juin, autre gros événement brétignolais organisé par le Rack’Am : « Ça ressemble à un mini-festival en plein air dans la ville », s’émerveille Élina Lestang. Par ailleurs, le Rack’Am est passé en gestion municipale en 2002 et bénéficie de soutiens institutionnels. Ces aides lui permettent à son tour de suivre chaque année des artistes via des accompagnements. « Le Rack’Am, ce ne sont pas juste des concerts : on accueille des artistes en résidence à l’année pour peaufiner leur show avant une tournée. »
En pratique :
Les 30 ans du Rack’Am à Brétigny-sur-Orge (12, rue Louis Armand) ; le vendredi 22 mars à partir de 19h30 et le samedi 23 mars à partir de 19h30 (complet), 15 euros.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet du Rack’Am.
