[Vidéo] Le coteau de Pierrefitte, sur la commune de Saint-Hilaire, a conservé des vestiges vieux de 30 millions d’années. Désormais ouvert au public, le domaine a bénéficié d’un grand nettoyage à l’aide de chevaux.
Environ 200 espèces de mollusques, de poissons et de vertébrés ont été découvertes sur le coteau de Pierrefitte, près d’Étampes, dès 1879. Situé dans la vallée de la Louette et de la Chalouette, ce géosite date précisément de l’ère quaternaire, l’époque glacière qui a donné naissance au relief actuel. La Réserve géologique de l’Essonne a intégré le coteau de Pierrefitte en 1989 et depuis 1996, son périmètre de protection s’étend aux pelouses alentours. En tout, 80 hectares de pentes ensoleillées représentent un intérêt floristique et faunistique particulier. Elles sont constituées de grès, de calcaire et de sable, et sont le terrain de prédilection d’orchidées, lisières arbustives, de plantes à affinités méditerranéennes et de nombreux insectes.
Une pelouse calcicole restaurée
Au cours des décennies, le site a vu disparaître ses précieuses pelouses calcicoles, envahies par les arbustes et les broussailles, notamment à cause de la disparition du pastoralisme. Il est aujourd’hui restauré dans son jus des années 1950, grâce au nettoyage de plusieurs hectares. Pour éviter d’endommager le sol pentu du coteau de Pierrefitte, le conseil départemental de l’Essonne, propriétaire du site, a fait appel à trois entrepreneurs de travaux agricoles spécialisés qui utilisent des chevaux de traction. Les animaux, beaucoup plus légers qu’un tracteur, ont pu tirer faucheuse, andaineuse ou encore une râtelle ancienne sans abîmer le sol. Et même pas temps humide !
Onze jours de travail, au rythme des chevaux ardennais et comtois, ont été nécessaires à Louise Drieux – Sabots sur terre, Jean-Baptiste Ricard et Bruno Buttard.
Un parcours de découvertes
Il est désormais possible de parcourir le site à pied, en suivant les panneaux explicatifs récemment installés. Une zone de carrière d’exploitation du grès a également été reconstituée. Pour les marcheurs, la commune de Châlo-Saint-Mars a créé des itinéraires pour découvrir la vallée de la Chalouette, disponibles notamment sur son site internet.
D’autres itinéraires sont téléchargeables sur celui du Comité départemental de la randonnée pédestre.
Pour aller plus loin : Jean-Batiste Ricard, l’homme qui parle à l’oreille de ses chevaux
Photo de Une : Louise Drieux et sa jument Nina. Photo LC – M’Essonne