Le noir et blanc, et la couleur ; l’immortalisation d’un instant précis et l’intemporalité d’une scène ; la gravité de l’histoire et l’apparente légèreté… Si, à première vue, les travaux photographiques de Marie Dorigny et Claudine Doury semblent très éloignés, ils sont finalement proches. Dans les deux cas, il s’agit d’« une femme à l’écoute des femmes », comme le souligne Bernard Minier, le commissaire de l’exposition.
Displaced, femmes en exil
En 2015, au lendemain de la parution de la photo choc d’Alan Kurdi, ce petit garçon kurde mort, échoué sur la plage, le Parlement européen commande à Marie Dorigny un reportage photographique. Elle part plusieurs semaines alors sur l’île grecque de Lesbos pour immortaliser ces femmes réfugiées venue chercher l’asile en Europe.
« Pour raconter l’histoire avec un grand “H”, il faut passer par les gens qui vivent cette histoire » – Marie Dorigny