Aline Aurias, pour l’amour des plantes aromatiques
Journaliste scientifique sensible aux sujets environnementaux, Aline Aurias a entrepris de revenir aux sources et d’opérer une conversion professionnelle juste à côté du lieu de son enfance, sur le plateau de Saclay. Depuis 2018, elle cultive à Gometz-le-Châtel, des plantes et fleurs aromatiques.
L’Enracinée : un nom qui ne pouvait que lui correspondre. Aline Aurias est enracinée à Gometz-le-Châtel où elle cultive des plantes aromatiques et compose des tisanes. Enracinée également dans cette nature du nord-ouest de l’Essonne qu’elle apprivoise et observe tous les jours. Cette journaliste scientifique opère une reconversion professionnelle depuis 2018, année où elle a installé son activité dans la commune. Après une formation agricole et des séjours à l’étranger, elle est ainsi revenue aux sources, puisqu’elle a grandi ici, sur le plateau de Saclay.
Journaliste l’hiver, cultivatrice l’été
« J’ai gardé une forme de saisonnalité, explique Aline, entre le journalisme et la production. » Elle est en phase de test de son activité et cumule la culture des aromatiques, la cueillette sauvage, ainsi que son travail pour la presse.
Marjolaine, romarin, camomille, calendula, mauve, menthe… Pour l’instant, L’Enracinée cultive, en certification biologique, 1000m2 sur les 1,3 hectares que composent son terrain, mais elle envisage de passer plus tard à 2500m2. « C’est le maximum en étant à temps partiel », commente celle dont l’emploi du temps est réglé comme du papier à musique. « Avant avril, je fais des plants, après, c’est l’époque des plantations, du désherbage, de la récolte, du séchage et du tri, énumère-t-elle. Et après la fin septembre, je fais des marchés et m’occupe de la commercialisation. »
Un travail à la main

Si une partie de sa production pourrait être mécanisée, Aline préfère travailler à la main. Elle cueille une à une les fleurs de sa production et s’assure ainsi une récolte opportune. « Les fleurs se cueillent tous les jours, explique-t-elle, et les feuilles, plusieurs fois dans la saison. » En complément des variétés cultivées en plein air, L’Enracinée dispose d’une serre pour les espèces plus délicates comme le basilic, l’estragon, le romarin ou la stevia. La cueillette sauvage assure quant à elle un approvisionnement en fleur de tilleul, sureau, ail des ours, ortie et lamier blanc. Les récoltes sont ensuite séchées, à 40°C maximum. Son atelier de séchage est situé juste à côté de Gometz-le-Châtel, à Bures-sur-Yvette, dans la maison de sa grand-mère. C’est aussi l’endroit où Aline compose ses tisanes et ses sels aromatisés. Elle réalise des mélanges axés sur le goût : aromates pour crudités, grillades et poissons, tisanes pour l’hiver ou d’après-repas, sel au céleri ou aux plantes. Son best-seller ? La verveine ou la menthe poivrée qui « ne se démodent pas ».
Aline Aurias distribue ses produits sur les marchés et dans les Amap locaux : « il y a de très bonnes choses partout, je ne vois pas l’intérêt d’envoyer mes produits ailleurs ». Elle revendique une agriculture paysanne, locale et engagée et adhère à la coopérative agricole Le champs des possibles, active au sein du Groupement des agriculteurs biologiques et administratrice du Conservatoire nationale des plantes à parfum, médicinales et aromatiques, à Milly-la-Forêt.
Je me sens à ma place.
Lorsqu’elle est accroupie au milieu de ses rangs de fleurs, ses yeux et ses mains semblent ne faire qu’un avec les plantes qui l’entourent et dont elle cueille soigneusement chaque fleur mature. « Je me sens à ma place » souffle la cultivatrice. Aline Aurias, l’enracinée.

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