Au sud de l’Essonne, la vallée de la Juine contraste fortement avec les vastes plaines de cultures qui l’entourent. Entre Méréville et Étampes, focus sur un itinéraire verdoyant où l’eau est omniprésente.
La rivière, qui prend sa source dans le Loiret, parcourt le département sur une cinquantaine de kilomètres, avant de se jeter dans l’Essonne à Vert-le-Petit. Façonnée en partie par la main de l’homme, notamment avec l’implantation des moulins au XVIIIe siècle et des cressonnières au XIXe siècle, elle a pourtant l’allure d’une oasis sauvage. De Méréville à Ormoy-la-Rivière, les villages bordant la Juine allient nature et architecture pittoresque avec de nombreux lavoirs et des maisons en pierre. Alimentée par la nappe phréatique dite « de la Beauce », la Juine alimente les cressonnières de Méréville sur une dizaine d’hectares. L’Essonne produit près de la moitié du cresson français et sa culture forme des zones humides aux abords de la ville. Méréville est considérée comme la « capitale du cresson ».
La route départementale 491, dite Route de la vallée, longe la rivière jusqu’à Étampes. En chemin, la commune de Saclas offre une halte verte avec son étang de pêche aménagé où de nombreuses passerelles permettent d’en faire le tour. Dans le bourg, près de l’église Saint-Germain-d’Auxerre datée de la fin du XIe siècle, deux lavoirs bordent la Juine (rue Bidochon et passage de la Tourelle).
À voir également à Saclas, la borne militaire gallo-romaine érigée par Aurélien sur l’ancienne voie romaine qui reliait Orléans et Paris. L’empereur a régné entre 270 et 275. Après Boissy-la-Rivière, Ormoy-la-Rivière clôture ce parcours verdoyant au fil de la Juine. Dans ce village, la rivière est enjambée par un pont de style romain et bordée d’un grand lavoir rénové. Une halte parfaite avant de rejoindre la ville d’Étampes.