Hervé Merkel multiplie les spectacles depuis son passage dans une célèbre émission de télévision en 2016. Son premier album, Schizoscénique, est sorti il y a maintenant un an, en décembre 2022. Chanteur, danseur et musicien… L’artiste a présenté toutes ses casquettes à M’Essonne.
Hervé Merkel n’a tout pas pu choisir entre tous ses désirs. Il a donc décidé de tout apprendre : le chant, la danse mais également la mise en scène. Cet ancien orthophoniste a entre autre effectué un passage remarqué en 2016 dans « N’oubliez-pas les paroles » en devenant Maestro. Les gains obtenus lui ont permis de se rediriger vers ses aspirations lointaines : « Être sur scène a toujours été dans un coin de ma tête », admet-il. Son premier album, Schizoscénique, produit avec Ze Next Door Production de Sainte-Geneviève-des-Bois, le raconte, même s’il n’en a pas écrit les textes, et donne des clés de compréhension de son parcours étonnant. « C’est un compliment de dire qu’une personne est entière, moi, j’ai plutôt l’impression d’être morcelé. » Hervé Merkel a tiré de sa polyvalence artistique une force qui s’amplifie au fil de ses spectacles. « On peut être plusieurs et s’amuser avec ça ; éclairer telle ou telle facette en fonction de ce qu’on a envie de dire. »
Itinéraire d’un artiste né
Hervé Merkel reste avant tout un enfant de l’Essonne. « J’ai grandi à Sainte-Geneviève-des-bois, mais je suis né à Longjumeau », indique-t-il. Au cœur du département sud-francilien, il étudie le solfège à l’âge de sept ans et apprend la flûte traversière pendant une dizaine d’années au conservatoire de Sainte-Geneviève-des-Bois. L’instrument « est devenu une extension » de lui. Par ailleurs, il complète ses formations par du chant lyrique et du théâtre : « Ça m’a apporté les bases », reconnaît-il.
Une fois adulte, il se produit au sein de groupes musicaux locaux : « J’ai intégré en 2007 la troupe des Zikos qui rayonne localement. » Autrement dit, avant que cela ne devienne une véritable profession, l’art du spectacle a toujours été présent. « Je pense que j’ai toujours aimé ça, aussi loin que je me souvienne. » L’artiste affectionne en premier lieu la comédie musicale, à tel point qu’il s’est formé à l’Académie Internationale de Comédie Musicale (AICOM) et au studio David Rozen à Paris en 2020.
Un véritable showman
L’acceptation de soi revient beaucoup dans l’album Schizoscénique. Ce sujet lui tient à cœur et rend hommage à son œuvre favorite. « Ma comédie musicale préférée s’appelle Rent et elle parle d’un milieu d’artistes du début des années 1990, à New York, autour du sida, de la drogue et des thématiques LGBT. » Hervé Merkel compte aussi Freddie Mercury (« un showman de fou »), Jacques Brel ou encore Barbra Streisand du côté de ses inspirations.
Outre leur talent de vocaliste, Hervé Merkel admire ces personnalités pour leurs représentations sur scène tout à fait mémorables. « C’est important pour moi de raconter des choses visuellement », déclare-t-il. Son but en tant qu’interprète est « de monter quelque chose sur scène à partir des chansons composées pour Schizoscénique ». En plus de ces concerts, l’artiste vit de prestations événementielles et d’animations dansantes : « J’ai une compagnie avec laquelle je travaille qui s’appelle Nevada. On propose des spectacles autour de la chanson française. »
Être bien entouré
Intermittent du spectacle depuis un an et demi, Hervé Merkel n’est toutefois pas tout seul pour mettre en forme son imaginaire artistique. Quelques-uns de ses fidèles compagnons ont aussi participé à « N’oubliez pas les paroles », comme Dorian Bedel, Coralie Bourit, autrice de la chanson « L’exil thérapie », ou Aymeric Laïb qui a écrit « Spectacle vivant ». « La première écoute de sa maquette m’a bluffé : comment a-t-il fait pour penser comme moi ? »
Côté chorégraphie, il fait appel à son amie Cladie Malanda : « On était ensemble au studio David Rozen. » Ces multiples collaborations ne font pas prendre l’authenticité de l’artiste. « La troupe, c’est quelque chose qui me définit beaucoup. » Faire appel à des amis-compositeurs lui a rendu possible l’incorporation de tous ses goûts musicaux dans l’album Schizoscénique, du disco au rock, en passant par le symphonique. Un rêve de gosse, comme il l’explique : « Il faut rester un gamin pour avoir envie de jouer des étoiles plein les yeux. »
En pratique :
Schizoscénique, d’Hervé Merkel – 15 euros
Les prochaines dates de concerts d’Hervé Merkel sont à retrouver sur le site internet de l’artiste.
