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Arts et culture

Le surréalisme de Max Ernst, du Centre Pompidou à Massy

Exposition

Le temps d’une journée, mercredi 6 avril 2022, les Essonniens ont pu découvrir une œuvre de Max Ernst à Massy, sortie tout droit de la collection du Centre Pompidou.

Ecrit par Lana Ayroles

Dans le cadre du dispositif  “Un jour, une œuvre”, Massy a accueilli une œuvre du peintre et sculpteur Max Ernst, à l’Espace Lino Ventura. Cette peinture loge au Centre Pompidou depuis sa restauration à la fin des années 1960. La ville a hébergé l’œuvre pour une journée, dans le cadre des actions de préfiguration du musée avant l’ouverture de son pôle à Massy, prévue en 2026.
Pour parfaire la découverte de la peinture, une conférence a été menée par Véronique Sorano Stedman, cheffe du service de la restauration des œuvres du Musée d’art Moderne Centre Georges Pompidou. Pour elle, “c’est une œuvre qui laisse une porte ouverte à l’imagination.”

Espace Lino Ventura à l’exposition de l’oeuvre Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis de Max Ernst, 6 avril 2022. Crédit photo LA-M’Essonne

Du mur à la toile

Max Ernst est un célèbre peintre allemand du mouvement dadaïste puis surréaliste, né le 2 avril 1891 et mort en France en 1976, la veille de ses 85 ans. Il est connu pour ses œuvres à l’atmosphère fantastique et onirique, telles que le tableau “L’Éléphant de Célèbes” (1921), sa Chimère (1928) ou encore la sculpture “Le Roi jouant avec la Reine” (1944). Il écrit aussi de nombreux romans comme La femme 100 têtes (1929) et utilise la technique du collage. Sa peinture, exposée le 6 avril dernier, “Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis” représente une femme et semble être plus précisément son amante Gala, épouse de Paul Eluard à l’époque. Celle-ci deviendra plus tard celle de Salvador Dali. La peinture met en lumière une femme et son ombre, sur un fond jaune ocre. Initialement, Max Ernst réalise cette peinture sur un mur en plâtre durez-de-chaussée de la maison Eluard, en 1923, alors qu’il rend visite à Paul Eluard et Gala à Eaubonne, dans le Val-d’Oise.
La peinture a été redécouverte en 1967, par la fille du couple Eluard. Le travail de restauration a été pris en charge, en 1969, par le peintre Gérard Guyomard qui s’est occupé de transférer la peinture du mur à une toile. Aujourd’hui, les œuvres de Max Ernst sont disséminées dans plusieurs musées de France et du monde, dont le Centre Pompidou à Paris.

Ouvrir la banlieue à l’art

Après la conférence menée par Véronique Sorano Stedman, le public présent, composé d’amateurs et de simples curieux, s’est empressé de scruter l’œuvre, d’en discuter et de la prendre en photos.
Parmi les participants, Scholz, habitant de Massy. Pour lui, cette peinture est un “hommage à la féminité”. Il avoue reconnaître “une belle femme” dans cette peinture de Max Ernst.

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Oeuvre de Max Ernst, Il ne faut pas voir la vérité telle que je suis, 1923. Crédit photo Centre Pompidou, MNAM, CCI RMN-Grand-Palais, Bertrand-Prevost

Iris Vargas, quant à elle, est une habituée du dispositif “Un jour, une oeuvre” et s’est rendue à l’exposition éphémère, car cela l’intéresse particulièrement. Sculptrice basée à Champlan, touchant, elle aussi, au surréalisme et spécialisée dans le marbre, elle est à l’origine de nombreuses sculptures monumentales visibles, par exemple, à Palaiseau (Les Causeuses, quartier Camille Claudel) ou à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales (Tramontane et Marinade). Selon elle, exposer cette peinture à Massy, permet véritablement de “sensibiliser la banlieue à l’art” et insiste sur l’“importance de s’ouvrir à la culture et à la peinture.”

Des ateliers ont été mis en place l’après-midi, sous forme de jeux, pour sensibiliser les enfants à l’art dès le plus jeune âge. Le prochain rendez-vous donné par le Centre Pompidou en Essonne sera la présence du musée mobile, le Mumo, du 25 juin au 1er juillet 2022, avec l’exposition “Les animaux sortent de leur réserve”.

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