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Arts et culture

Que lire cet hiver ? Les conseils de la libraire de Massy

Lecture d'hiver

Nouveau ! Découvrir Sortir En Essonne, le nouveau magazine par M'Essonne

La rédaction de M’Essonne s’est rendue à la librairie Arborescence, à Massy, à la recherche de conseils de lecture pour la période hivernale. Histoire de sorcières, d’amitié ou résolution d’un crime, l’esprit des lecteurs devrait être bien occupé durant les vacances.

L’hiver est un moment propice pour la lecture. Les livres invitent à l’évasion vers d’autres contrées, réelles ou imaginées. Ils s’apprécient d’autant plus, si l’on est emmitouflé sous un plaid, à regarder le froid par la fenêtre. Élise Guillaume, de la librairie Arborescence, à Massy, recommande chaleureusement cinq ouvrages issus de ses rayons. La patronne de cet établissement créé en 2018 tient à mettre en avant des écrivaines, dont une Essonnienne, et des éditions indépendantes.

La force des convictions dans un roman graphique

Rosigny-sur-Seine a tout d’une ville de banlieue parisienne. Cette commune fictive peut très bien se situer en Essonne, où a grandi Chloé Wary, dessinatrice et scénariste du roman graphique Rosigny Zoo. Elle aborde « les questions de gentrification et de mixité sociale ».

Le roman graphique Rosigny Zoo est entièrement dessiné au feutre. Photo EH – M’Essonne

Élise Guillaume félicite « cette bande dessinée très actuelle, dans laquelle un bâtiment associatif va être rasé par la ville ». De jeunes adultes militent, chacun à leur façon, pour maintenir l’association. « Chloé Wary parle d’une jeunesse qui grandit et qui veut se battre pour ses convictions. »

Rosigny Zoo de Chloé Wary, 288 pages, Éditions FLBLB, 25 euros.

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Mise en pratique d’un manuel pour élucider des crimes

L’irrésistible appel de la vengeance est une lecture idéale pour « pour ceux qui lisent peu de policiers ». Amanda, le personnage principal de ce roman italien, est une écrivaine ratée qui donne des cours d’écriture d’un bon polar. Un jour, l’une des séances tourne mal.

« Un seul cadavre ne suffit pas, gardez cela à l’esprit », l’incipit de L’irrésistible appel de la vengeance débute par des conseils d’écriture. Couverture Éditions Finitude

Pour Élise Guillaume, le livre « joue entre la fiction et la réalité », de même qu’il « utilise les codes du genre pour mieux s’en extraire ». Marion Daoudi, salariée d’Arborescence, ajoute que Rosa Mogliasso « mène de front une intrigue policière et un manuel d’écriture, le tout, avec humour et irrévérence ».

L’irrésistible appel de la vengeance de Rosa Mogliasso, 256 pages, traduit de l’italien, Éditions Finitude, 20 euros.

L’amitié homme-femme dans un roman à succès

L’histoire de Demain, et demain, et demain débute dans les années 1990, période durant laquelle le jeu vidéo connaît un développement croissant et un fort enthousiasme. « Un garçon et une fille de huit ans se rencontrent à l’hôpital. Naît une amitié vallonnée de bons et de mauvais moments. »

La couverture de Demain, et demain, et demain reprend La grande vague de Kanagawa de l’artiste japonais Hokusai. Photo EH – M’Essonne

La cheffe d’entreprise de 30 ans salue notamment « le caractère subtil de cette histoire d’amitié entre un homme et une femme » et trouve l’ouvrage « très bien documenté sur le terrain des jeux électroniques. » Paru en août en France, ce roman est depuis « un gros succès défendu par les libraires ».

Demain, et demain, et demain de Gabrielle Zevin, 528 pages, traduit de l’anglais (américain), Fleuve Éditions, 22,90 euros.

Plongée dans un monde de sorcières atypiques

« Julia Thévenot a pris tous les ingrédients d’une histoire de sorcières et les a détournés à sa façon pour donner vie à Ortie et sa famille. » Le premier volume de Mille Pertuis ne manque pas d’éloges de la part de la librairie Arborescence.

L’illustratrice Anne Zeum a réalisé la couverture de Mille Pertuis. Couverture Gallimard Jeunesse

« On suit la vie d’une sorcière un peu différente, de ses cinq ans à ses 17 ans, et on navigue dans un monde magique proche du nôtre », détaille Élise Guillaume. Sans en dévoiler davantage, le nombril tient un rôle clé. Inspiré par Roald Dahl, « ce roman jeunesse est foisonnant d’idées et de jeux de mots », à mettre entre les mains d’adolescents de 13 ou 14 ans

Mille Pertuis, tome 1 – La sorcière sans nombril de Julia Thévenot, 432 pages, Éditions Gallimard Jeunesse, 19,90 euros.

La chaîne de la fabrication du livre pour les petits

Comment se fabrique un livre ? L’album jeunesse dessiné et écrit par Tamiko Yagi répond à cette question en mettant en scène des petites grenouilles. Pour l’entrepreneuse à la tête de la librairie, « il s’agit d’un instant de lecture trop mignon pour les plus jeunes ».

L’album jeunesse La librairie des grenouilles se découvre dès trois ans. Photo EH – M’Essonne

Les amphibiens « viennent également en aide à un chiot tombé dans leur marre. […] Les enfants apprennent en même temps la chaîne d’édition d’un livre et l’entraide, l’amitié, le courage. » Les illustrations sont aussi douces avec leurs couleurs aquarellées et prennent toute la page pour plus de confort durant la lecture.

La librairie des grenouilles de Tamiko Yagi, 40 pages, traduit du japonais, Éditions Cambourakis, 15 euros.

En pratique :
Librairie Arborescence
, 62 rue Gabriel Péri, 91300 Massy. Ouverture du mardi au dimanche de 10 heures à 19 heures et le lundi de 11 heures à 19 heures. Horaires modifiés pendant les fêtes (librairie fermée à partir de 13 heures le dimanche 17 décembre et toute la journée du lundi 18 décembre).

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