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Arts et culture

Cent œuvres exposées tout l’été au Salon d’art de Milly-la-Forêt

Pour la deuxième année consécutive, le Salon d’art de Milly-la-Forêt ne se déroule pas sur deux week-ends du mois de juin, mais bien jusqu’au 11 septembre 2022. Vingt-huit artistes y présentent leurs œuvres, dont Sylvie Guyomard et Guillaume Roche, les deux invités d’honneur aux carrières internationales.

Peinture, sculpture, techniques mixtes, pastel, photo… Le 68e Salon d’art met à l’honneur de nombreuses techniques artistiques dans les deux lieux d’exposition de la ville, l’espace du Moustier et la salle Paul Bédu. Dans la crypte, les murs de pierre font ressortir les peintures minérales de Pascal Bost ou colorées dans la veine street art d’Anne-Camille Hubrecht, dit An’k, et font écho aux regards figés des femmes peintes par Philippe Jacquot. Çà et là, les sculptures en bois de l’artiste disparu Mohamed Al Hassani, de Draveil, complètent l’ambiance onirique de cette salle d’exposition si particulière.

Dans la salle Paul Bédu, la sculpture « Obstination » de Fabrice Dal’Secco. Photo LC-M’Essonne

Du côté de la mairie de Milly-la-Forêt, dans la salle Paul Bédu, la multiplicité des techniques artistiques et des représentations – figuratives ou abstraites – est mise à l’honneur avec les sculptures en bronze de Fabrice Dal’Secco, les mosaïques de Jeannine Charvet, les dessins à l’encre de Chine de Sylvie Lopes, les peintures maritimes de Liliane Nowak, notamment.

Deux artistes internationaux

Les œuvres des deux artistes internationaux, Guillaume Roche et Sylvie Guyomard, sont à découvrir tout l’été. Photo LC-M’Essonne

À l’étage, les créations des deux artistes d’honneur semblent se compléter. Les reflets lumineux puissants des sculptures en inox de Guillaume Roche font écho à la quête de lumière de Sylvie Guyomard. Sa recherche de plein et de vide, de point d’équilibre ou de chute et la tumultueuse énergie qui se dégagent du métal, s’opposent au caractère plus profond et calme, presque introspectif, des peintures ou collages de Sylvie Guyomard. Les deux artistes ont d’ailleurs été réunis quelques fois, à leur surprise, lors d’expositions, mais c’est la première fois qu’ils le sont à Milly-la-Forêt.

Guillaume Roche : “J’adore être avec les œuvres de Sylvie qui sont ce que je ne suis pas.” Photo LC-M’Essonne

“C’est un endroit particulier pour moi, a déclaré Guillaume Roche lors du vernissage du salon. C’est le berceau d’un certain nombre d’artistes que j’ai côtoyés. Cet endroit résonne en moi.” L’artiste qui travaille à Etréchy, a en effet collaboré avec de nombreux artistes reconnus comme César, Dali, Dubuffet, etc. et des architectes de renom. Ses œuvres monumentales sont intégrées dans l’espace public de plusieurs villes de France et s’exposent dans des galeries à Dubaï, au Liban ou à Singapour.

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Sylvie Guyomard, en quête de lumière

Sylvie Guyomard travaille maintenant dans le Var, mais a vécu auparavant en Île-de-France. Elle connaissait de l’Essonne la cathédrale d’Évry pour laquelle elle a œuvré, aux côtés de Louis Cane, à la réalisation du tabernacle. Elle a été son assistante pendant quinze ans, avant de suivre sa propre voie. “Au départ, je travaillais beaucoup sur l’ardoise. J’avais toujours cette recherche de lumière derrière”, explique-t-elle. Les reflets et les ombres sur la matière sombre et minérale ont laissé place à ceux de ses tableaux bleu outremer ou de Prusse et les travaille comme le ferait Pierre Soulages jouant de la lumière sur le noir, elle poursuit sa “quête de lumière” dans la matière bleue de sa peinture à l’huile.

Détail de l'oeuvre Visaya par Sylvie Guyomard, salon d'art de Milly-la-Forêt, été 2022.
Sylvie Guyomard confronte les matières, comme ici, la feuille d’argent et la nacre. Photo LC-M’Essonne

Aussi, dans d’autres de ses créations, elle expérimente “la confrontation des matières”. “J’aime associer une matière noble et une matière classique”, décrypte Sylvie Guyomard. Ainsi, la feuille d’argent ou d’or côtoie le papier et crée “des espaces de vibration différents selon la façon dont on les regarde”. Mais, au-delà de ce travail sur la lumière, l’artiste utilise des symboliques fortes : “ce papier recyclé est venu d’Inde. Je me suis inspirée d’un texte de Jules Montchanin sur sa philosophie du désert”. Cet abbé, qui militait pour des échanges interreligieux, était parti prêché en Inde à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le papier utilisé par Sylvie Guyomard est fabriqué dans une manufacture vieille de 400 ans, à partir de vêtements en coton. Assemblé en petits morceaux sur la toile, il forme les vaguelettes d’un désert de sable blanc. “Je suis plutôt dans la monochromie”, conclut Sylvie Guyomard dans un sourire. Lumineux.

Des artistes récompensés

Olivier de Gea (peinture avec la rouille) a reçu le 1er prix. Marie-Claude Jacquemard (pastel), Edouard Pak (sculpture), Eva Campos (technique mixte), Eline Robalo-Antunes (technique mixte) ont aussi reçu une récompense. Sylvie El Hassani a reçu un prix d’honneur pour l’œuvre de son père, Mohamed Al Hassani. Photo LC-M’Essonne

En pratique :
Salon d’art de Milly-la-Forêt, jusqu’au 11 septembre 2022.
Espace culturel Paul Bédu (8 bis rue Farnault), du mercredi au dimanche (de 14h à 18 heures) et espace culturel du Moustier (entrée par l’office de tourisme), du mardi au samedi (de 10h à 13h et de 14h à 17h) et le dimanche (de 10h à 15 heures).

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