Dans le parc du château de Bruyères-le-Châtel, une vingtaine de bénévoles se sont activés pour donner naissance à “la bête qui dort”, une œuvre monumentale faite en bois de récupération.
L’idée est née d’une balade dans la forêt du parc du château de Bruyères-le-Châtel, lors de la 2e édition du festival “Sèment et s’aimeront” organisé par La Lisière, en septembre dernier : créer une œuvre intégrée à la nature. Et quoi de mieux que le bois de récupération pour un tel projet ?
Sur la vingtaine d’esquisses qui étaient alors sorties tout droit de l’imagination des promeneurs de jour-là, c’est l’idée de Cellian, un garçon d’une dizaine d’années qui a été retenue. “On dirait le dos d’une bête endormie” aurait-il dit an passant devant un immense tas de bois, vestige de la tempête de 1999.
Un chantier participatif
La semaine dernière, la bête qui dort a vu le jour. Avec la complicité de l’éco-centre Siredom de Saint-germain-lès-Arpajon, l’association La Lisière a pu récupérer une quantité suffisante de planches, caisses en bois, porte d’armoires, volets, tiroirs pour donner corps à la bête. Chaque morceau pourrait raconter sa propre histoire, comme la cuisine verte d’une regrettée grand-mère qui, au lieu de finir à la déchèterie, a commencé une nouvelle vie.
“La principale difficulté est d’imaginer le volume, explique Rolland Cros, l’artiste en charge de ce chantier. Il faut d’abord le dessiner en atelier et concevoir la structure.” Habitué à travailler ce genre de matériaux, entre la récup’ et le rebus de scierie, il a dirigé la construction de la bête pour laquelle des habitants de Bruyères-le-Châtel sont venus prêter mains fortes.
La bête qui dort, sa peau multicolore et son impressionnante taille – 32 mètres de long – seront visibles sur le tracé bleu dit “circuit de la gaité” du parc du château. Celui-ci est ouvert au public le 1er dimanche (de 10 heures à 16 heures en hiver) et le 3e samedi de chaque mois (de 14 heures à 16h30).