Cette année, du 2 au 6 juin 2021, les « Guinguettes sortent de l’Yvette » et seront à Villebon mais aussi Palaiseau, dans une version repensée. Le festival sera agrémenté d’un manège fait en matériaux de récup’ dans le cadre d’un chantier de réinsertion professionnelle.
C’est un peu un univers à la Tim Burton qui est en train de prendre vie, dans la salle du Point F, sur le campus de l’université de Paris-Saclay. Une poignée de personnes découpent, collent, vissent, font et défont des morceaux de pneus, des balles en plastique, des pompons… Sous l’œil expérimenté de Laurent Mesnier, ils conçoivent un « manège cauchemar », farouchement gardé par un crocodile noir.
Ce projet collectif, fait de matériaux de récup’, de débrouille et de beaucoup d’imagination a été spécialement imaginé pour les Guinguettes de l’Yvette qui se dérouleront du 2 au 6 juin, à Villebon et Palaiseau.
Un projet collectif
Le festival, qui a eu trente ans en 2020, se réinvente cette année et s’adapte à la crise sanitaire en investissant de nouveaux lieux. Les organisateurs des Guinguettes de l’Yvettes – la MJC Boby Lapointe, Animakt et le Théâtre des Trois vallées principalement – innovent également avec ce projet de manège imaginé et fabriqué spécialement pour l’occasion, à travers un chantier de réinsertion. « C’est la première fois que l’on travaille tous ensemble sur le même objet, explique Angèle de l’association de soutien et de création des arts de rues, Animakt. […] Ce projet collectif a aussi donné lieu à un parcours de découverte des métiers de l’artisanat, de l’animation et de réparation de cycles. »
Un manège unique
Le manège, qui devra fonctionner sans électricité, a été imaginé de bout en bout par les demandeurs d’emploi participants. Laurent Mesnier est membre de Tricyclique Dol, un collectif de constructeurs mécaniques pour les spectacles. Il est chargé de chapeauter le projet du manège cauchemar imaginé pour les Guinguettes de l’Yvette. Ce sera le troisième à son actif.
« J’essaie toujours de me mettre à l’écoute. L’intérêt d’un travail participatif est la valeur des gens, donc il faut leur permettre de rêver et avoir des idées » décrypte Laurent Mesnier, avant d’ajouter : « mon unique travail est de faire en sorte que le groupe soit fier de sa réalisation. » Le crocodile en pneu et dentition ferraillée commence déjà à faire briller les yeux de ses créateurs. Il faudra attendre le 2 juin – date de lancement des Guinguettes sortent de l’Yvette – pour pouvoir le découvrir.