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Arts et culture

La France et ses territoires, thématique de la 9e édition de L’œil urbain

Le festival de photographies de Corbeil-Essonnes revient du 27 mai au 4 juillet. De la France du terroir, à celle d’outre-mer, en passant par un flash-back en noir et blanc du film La haine, cette nouvelle édition s’inscrit dans « l’infiniment proche » souvent méconnu, parfois incongru, mais toujours surprenant.

Rendez-vous incontournable de la photographie, le festival de L’œil urbain propose une dizaine d’expositions, toutes gratuites et accessibles en RER, réparties sur douze lieux de la ville de Corbeil-Essonnes. Après l’Afrique en 2020, il sera cette année sous le signe de la « French touch ».
« Le contexte de la pandémie a ceci de particulier qu’il nous ouvre les yeux sur nos abords immédiats et nous invite à nous interroger sur ce qui fait la France » explique l’organisation du festival. Les photographes sélectionnés pour cette 9e édition ont ceci en commun qu’ils mettent en lumière « des figures à la marge » ou invisibles.

Vingt-cinq ans après, les photos du film La Haine, par Gilles Favier.
Vingt-cinq ans après, les photos du film La Haine, par Gilles Favier.

Montrer l’invisible

Vingt-cinq ans après le film, le photographe de La Haine, Gilles Favier exposera ses clichés place Léon-Cassé (« Jusqu’ici tout va bien… 25 ans après le film La haine », galerie Clémentine de la ferronnière). Là aussi, les images amènent au-delà du champ de vision et hors caméra. Plus que les coulisses du tournage, elles figent les images choc qui ont marqué les esprits, en 1995, en jetant un nouveau regard sur les jeunes de banlieue.

Morgan Fache, dans une approche documentaire, relate les tensions du « 101e département », la Mayotte. En 2018 et 2019, un conflit social de grande ampleur, sur fond d’insécurité, s’abat sur l’île. Manifestation, opération « île morte », pénurie… Le photographe met en lumière sur ceux qui subissent ou attendent en marge, comme les jeunes Mahorais (à voir square Crété).

Mayotte, « 101e département », (c) Morgan Fache.
Mayotte, « 101e département », (c) Morgan Fache.

Christophe Gin, de son côté, documente la Guyane (« Colonie », galerie d’art municipale), qu’il « appréhende comme une mosaïque de zones d’exception, souvent régies par des codes et des lois qui lui sont propres. » Avec « Le grand chemin » (square Crété), Hugo Ribes arpente cette artère de la ville de Saint-Denis de La Réunion, entre optimisme, nostalgie et colère.

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À lire également : Sandra Mehl, photographe en résidence pour L’oeil urbain 2021

Les gens du cru

Qu’ils soient du Nord, comme ceux de Yohanne Lamoulère (« Nord », rue du Trou-Patrix), attendant fiévreusement le passage du tour de France de 1985 (« Tour de France 1985 » par John Vinck, kiosque à musique), ou cachés dans une vieille ferme du pays basque (« Pays basque », Gabrielle Duplantier, parvis de l’hôtel de ville), les hommes et femmes du terroir seront largement mis à l’honneur dans cette édition 2021 de L’œil urbain. Tout comme le photographe Denis Dailleux a choisi de questionner et restituer ses origines provinciales, à travers les portraits des habitants de son village (« Année 90, de mon village à Persan », commanderie Saint-Jean), le festival s’inscrit plus que jamais dans une volonté d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure. Au plus proche, en France.

Une villageoise par le photographe Denis Dailleux.
Une villageoise par le photographe Denis Dailleux.

Dévoiler les incongruités

Le photographe Corentin Fohlen symbolise cette France parfois incongrue, souvent invisible, avec Mon oncle (…est un génie). Entre humour, folie et utopie, il a immortalisé les aventures de ce « véritable génie fascinant » comme il le qualifie, dans cette série surprenante (à voir quartier Montconseil, place des Victoires). Parce que c’est aussi cela, la French touch.

« Mon oncle (...est un génie) », (c) Corentin Folhen.
« Mon oncle (…est un génie) », (c) Corentin Folhen.

Cette année, Sandra Mehl prendra la place de Yan Morvan en résidence photographique dans la ville de Corbeil-Essonnes. Les clichés de l’année 2020, (« La fin d’un cycle », Yan Morvan), seront visibles à la commanderie Saint-Jean et dans le quartier des Tarterêts.
En marge des expositions, des rencontres avec les photographes sont également au programme, samedi 3 juillet. Le Musée français de la photographie exposera, à la médiathèque Chantemerle, des albums de photos de famille prises entre 1880 et 1980.

À lire également : Sandra Mehl, photographe en résidence pour L’oeil urbain 2021

En pratique :
Festival de L’oeil urbain, du 27 mai au 4 juillet 2021
À Corbeil-Essonnes (accès libre)
http://loeilurbain.fr/

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