Bordée par la Juine et située dans le parc naturel régional du Gâtinais français, la commune de Bouray-sur-Juine a su garder, comme témoins de son passé, des éléments de patrimoine. Pour les découvrir, un petit parcours, accessible aux familles, est agrémenté de panneaux explicatifs.
Avec ses 2174 habitants, Bouray-sur-Juine a obtenu la 8e place du concours de « La commune où il fait bon vivre en Île-de-France », organisé par France Bleu Paris en décembre 2022 et janvier 2023. Forte de ses nombreux services et associations et de ses commerces, la ville bénéficie également de la quiétude de son cadre et se situe dans la partie nord du parc naturel régional du Gâtinais français. Si, depuis les années 1990, sa population a augmenté de 25% et a vu naître des zones pavillonnaires, Bouray-sur-Juine a su conserver des traces de son passé dans son centre historique.
Avant l’eau courante, les puits couverts
Anciennes fermes en pierre de meulière ou pavillons et villas des XIXe et XXe siècles constituent le bourg ancien bouraysien. Dans la rue de la Mairie, la grande villa flanquée de deux ailes est un parfait exemple des bâtisses historiques de la ville.
C’est d’ailleurs depuis la mairie qu’un petit parcours propose de découvrir le patrimoine local. D’une durée approximative de 40 minutes, il est agrémenté de panneaux explicatifs et est facilement praticable en famille. Celui-ci met l’accent sur les éléments historiques de Bouray-sur-Juine, comme les puits couverts parfaitement conservés qui alimentaient autrefois les villageois et le bétail en eau, avant l’arrivée de l’eau courante dans les foyers au milieu du XXe siècle.
Les puits étaient des éléments indispensables à la vie quotidienne. À côté de la mairie se trouve un spécimen disposant de trois accès : un sur la voie publique (rue de la Mairie) et deux sur une propriété privée adjacente. On peut encore y observer la poulie qui servait à descendre les seaux, ainsi que la pompe à bras pour en extraire l’eau. Si Bouray dispose de nombreux puits dans des terrains privés, un autre est visible depuis l’espace public (rue Haute).
De l’église à la Juine
En chemin, l’imposante église Saint-pierre-es-Liens est un témoin de l’histoire tourmentée du lieu. Construite au début du XIIe siècle sur un plan rectangulaire, elle a été largement remaniée par la suite. L’église de Bouray-sur-Juine est d’abord saccagée par un incendie lors de la guerre de Cent Ans, au début du XVe siècle.
Sa restauration partielle adviendra un siècle plus tard et le chœur et l’autel attendront le XIXe siècle pour être réhabilités. C’est à cette époque que le cimetière collé à l’édifice sera transféré. En revanche, on peut toujours y observer la tombe de la famille Montholon-Semonville. Le marquis Charles-Louis Huguet de Sémonville possédait le château de Frémigny (aujourd’hui centre de séminaires et événementiel) et était un homme d’influence pendant l’Ancien régime, l’Empire puis la Restauration. Il a par ailleurs été maire de la commune de 1816 à 1831. L’un de ses fils adoptifs, le général Charles Tristan de Montholon était un proche de Napoléon Ier.
Rue Haute, le circuit de découverte passe devant l’ancienne école, aujourd’hui occupé par la bibliothèque et le musée “A la rencontre des vieux métiers“. Celui-ci est tenu par l’association bouraysienne “Bouray et son histoire” et permet de découvrir, sur sept salles, des métiers traditionnels de l’artisanat comme celui du sabotier, maréchal-ferrant, charpentier, boulanger, etc. La collection est composée de plus de 4200 objets et est ouverte aux visiteurs sur réservation.
La Juine forme une frontière naturelle avec la commune voisine de Lardy. Au bout de la rue Damalouise, la rivière est bordée d’un lavoir recouvert de tuiles plates (photo de Une). A voir également, à proximité du lavoir, une résidence privée et sa toiture en chaume.
